Tommy

Poster Tommy

Tommy.

1975
Couleur - 111mn - VOSTF
États-Unis.
Comédie musicale.
  • 8 septembre 2020 17H45
    Salle 300

    Séance présentée par Marjane Satrapi
Réalisation: Ken Russell.
Production: Ken Russell, Robert Stigwood.
Scénario: Ken Russell, Pete Townshend.
Montage: Stuart Baird.
Photographie: Dick Bush, Robin Lehman, Ronnie Taylor.
Musique: The Who.
Avec: Roger Daltrey, Robert Powell, Ann-Margret, Oliver Reed.

Après avoir assisté au meurtre de son père et s’être fait persuader par sa mère et son beau-père qu’il n’a rien entendu, ni vu et ne dira rien à personne, Tommy a reçu un tel choc psychologique qu’il est devenu sourd, muet et aveugle. Malgré ce traumatisme indélébile, Tommy va se prendre de passion pour le flipper dont il devient un champion. Retrouvant ses sens en se cognant contre un miroir, il est vite considéré comme un nouveau Messie.

Est-il nécessaire de présenter ce film cultissime parmi les films cultes, adaptation six ans après sa sortie de l’album des Who, le premier à avoir été baptisé opéra-rock par la presse spécialisée ?

Le trublion britannique Ken Russell s’en donne à cœur joie dans un délire psychédélique sans fin, s’amusant avec sa pléiade de rock stars invitées (Tina Turner, Elton John, Eric Clapton), son acteur fétiche Oliver Reed et quelques autres complices (Jack Nicholson, Ann-Margret...). Le Roger Daltrey des Who reprend le rôle-titre, et Russell le rappellera la même année pour son faux biopic délirant Lisztomania porté cette fois par la partition d’un autre halluciné génial: Rick Wakeman. Qu’on ne s’y trompe pas, l’outrance de la farce et du trip dissimule à peine la noirceur du message : le procès d’une société consumériste étouffante, avec ses faux dieux et les dérives de l’idolâtrie collective où tout Christ risque le martyre. Subversif, blasphématoire, totalement exubérant, une nouvelle taffe de Tommy, ça ne se refuse pas!

Marjane Satrapi

Qui aime The Who, ne peut pas passer à côté ! Quand je préparais The Voices, en faisant des recherches sur des chorégraphies de cinéma, j’ai découvert ce film. Moi qui pensais bien connaître l’œuvre de Ken Russell, j’étais passée à côté de ce qui était pourtant son plus grand succès commercial.

Ce n’est pas un film qu’on regarde mais une expérience qu’on fait, un trip sous LSD. C’est jouissif et inquiétant, mais surtout l’expérimentation cinématographique atteint son apogée.