Est-il encore nécessaire de présenter Christophe Bier, chantre de l'érotisme devant l’Éternel et passionnant archéologue, aventurier de l’arche du cinéma perdu ? Si vous vous posez une question sur le cinéma français le plus transgressif, le plus obscur, le plus caché nous aurions envie de répondre « Il faudrait demander à Christophe Bier » tant il est une mémoire du cinéma, celui qu’on cache sous le manteau, celui qu’on a oublié, qu’on a méprisé, parce que scandaleux, parce que pas respectable aux yeux des braves gens. Rien d’étonnant, dès lors, à ce qu’il nous régale régulièrement sur France Culture de ses chroniques dans Mauvais genres, l’émission qui porte bien son nom. On doit notamment à ce spécialiste du bis comme du X la direction du Dictionnaire des films français pornographiques et érotiques, ouvrage définitif en la matière. Pas seulement historien du cinéma, pas seulement réalisateur, il est également acteur, autant chez Jean-Pierre Mocky que chez John B. Root. Il est notamment une créature indispensable au cinéma de Bertrand Mandico, où même lorsqu’on s’étonne de son absence, il suffit de chercher dans le décor. Faites bien attention, dans Paradis Sale vous pourrez reconnaître… ses yeux !