Un trio de personnages se retrouve plongé dans un tourbillon de tromperies. Bárbara est une belle jeune femme psychologiquement instable, que son mari tente de maîtriser. Damiàn, un détenu au passé trouble, n’ose pas sortir de prison de peur de la revoir. Luis, père aimant d’une petite fille malade dont il souhaite exaucer le dernier rêve, s’engage dans un chantage, mais ne prend pas encore conscience des dangers qu’il encourt.

Après Diamond Flash en 2011, toujours inédit dans nos contrées, le réalisateur-scénariste-illustrateur Carlos Vermut signe avec cette Magical Girl (de son titre original) un thriller retors et manipulateur traversé çà et là de visions surréalistes, puisant ses influences dans le cinéma d’horreur autant que dans la bande dessinée et le manga. Ancien collaborateur de Álex de la Iglesia, il dévoile une maîtrise rare que n’a pas démenti son long-métrage suivant, Quién te cantará (2018). Bárbara Lennie, que l’on a pu retrouver depuis chez Rodrigo Sorogoyen (El Reino) ou Asghar Farhadi (Everybody Knows), incarne l’un des personnages féminins les plus marquants du cinéma de genre contemporain, à la fois séductrice vénéneuse et victime de sa condition.