Le jour du fléau
Le Hollywood des années trente voit se tisser de nombreux destins réels et fictifs: Tod travaille au département décoration. Homer est un comptable maladroit et maladif. Tous deux sont amoureux de Faye, une starlette qui vend son corps en attendant de percer…
Lorsque le cinéaste britannique s’attaque au chef-d’œuvre de Nathanael West L'Incendie de Los Angeles, il conduit son boulevard du crépuscule vers un tableau halluciné et eschatologique d’Hollywood, avec pour apogée une vindicte populaire aussi glaçante que celle du Fury de Fritz Lang. Le jour du Fléau fait partie de ces films dressant le portrait d’une Amérique malade à travers son industrie du divertissement où le chaos s’empare de la forme, trente ans avant le Southland Tales de Richard Kelly.
The day of the locust.
1975Couleur - 144mn - VOSTF
États-Unis.
Drame, Thriller.
Réalisation: John Schlesinger.
Production: Jerome Hellman, Sheldon Schrager.
Scénario: Nathanael West, Waldo Salt.
Montage: Jim Clark.
Photographie: Conrad Hall.
Musique: John Barry.
Avec: Donald Sutherland, Karen Black, Burgess Meredith, William Atherton, Geraldine Page, Richard Dysart, Bo Hopkins, Pepe Serna.
Lynne Ramsay
Un de mes réalisateurs préférés, John Schlesinger, s'attaque aux horreurs de Hollywood. Un rêve américain qui tourne très très mal. Aussi fou, boursouflé et épique que soit le film, le sujet principal en est l'excès, qui est exprimé dans la couleur saignante et saturée. ‘Adore Loomis’, la star en herbe, est une présence démoniaque dans le film et la scène de foule démente à la fin est aussi libératrice que répugnante de laideur.