La marque du tueur

Goro Hanada est classé numéro 3 dans la hiérarchie des assassins professionnels. Reconnu et prisé, il rate un contrat et se retrouve traqué par ses commanditaires, mais aussi par le mystérieux numéro 1, que personne n’a jamais vu.

Seijun Suzuki est certainement l’un des plus grands cinéastes japonais, dont se revendiquent Tarantino, Jarmusch, Sono Sion et tant d’autres. Ici, il détourne un scénario de commande insipide, qu’il transforme en pamphlet absurde et surréaliste, formellement superbe, subversif et ironique. La Nikkatsu, horrifiée, renvoie définitivement de ses studios le cinéaste, et le film, un peu passé inaperçu à sa sortie, est rapidement élevé au panthéon du meilleur cinéma nippon. Un chef d’œuvre !

Romain Slocombe

Seijun Suzuki a été renvoyé de la Nikkatsu après la sortie de ce film, tellement les producteurs jugeaient son scénario « incompréhensible » et « non commercial ». Cette série ultraviolente de meurtres improbables entre yakuzas (dont un tué par balle à travers le siphon d’un lavabo !), sur fond de musique de jazz, m’a laissé un souvenir impérissable depuis sa première vision vers 1970.

Koroshi no rakuin. 1967. Couleur. 91mn. VOSTF. Japon. Polar, Parodique.
Réalisation: Seijun Suzuki. Production: Kaneo Iwai. Scénario: Hachiro Guryu. Montage: Mutsuo Tanji. Photographie: Kazue Nagatsuka. Musique: Naozumi Yamamoto. Avec: Joe Shishido, Koji Nanbara, Annu Mari.
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