King Kong
Le metteur en scène Carl Denham se rend à Skull Island avec une équipe de tournage pour réaliser un film ayant pour cadre les tribus indigènes et leurs rites ancestraux. Mais l’actrice principale se fait enlever par une créature géante. L’équipe de tournage part à sa poursuite au fin fond d’une jungle sauvage.
Un classique du genre, réalisé pendant la période bénie du cinéma pré-code américain, autorisant toutes les audaces possibles et qui connut de nombreuses suites (Son of Kong) et remakes – dont celui de Peter Jackson (Le Seigneur des anneaux), qui voue un véritable culte au film original – jusqu’au récent Kong : Skull Island. La référence absolue du film de monstre, pierre angulaire du cinéma d’aventure.
Winshluss
NI DIEU NI MAÎTRE...
JUSTE LE DIEU KONG!
Je dois avoir 12 ans quand je découvre le King Kong de 1933...
À l'époque j ai pris l'habitude de me lever en douce pour regarder le «ciné-club».
Mes parents dorment dans la chambre à côté alors je mets le son au minimum...
Chaque dimanche soir j'avale les classiques du 7eme art avec le même plaisir coupable que l'on peut avoir en matant du porno.
J'habite dans une petite cité de province.
Cet endroit sans âme a pour unique fonction de vous rendre mauvais ou dépressif.
J'ai déjà dans ma bouche d'enfant le goût métallique de l'ennui et de la défaite... quel monde de merde!
Puis soudain les tambours raisonnent, les arbres tombent au loin dans un craquement sinistre, la belle blonde dénudée hurle de terreur... le sol tremble...c'est le King en personne qui surgit dans le salon de mes parents... et je peux vous dire qu'il envoie du lourd le géant poilu! K.K. C'est avant tout une construction dramatique étonnante.
Le film débute comme un drame social, puis bascule dans le récit d'aventures, puis dérive vers le fantastique pour terminer enfin en mélodrame zoophile....
Beauté, poésie, violence, invention, rythme.
Tout est là (un peu comme dans "La nuit du chasseur", dans un autre registre).
En tout cas, ce dimanche soir, il y a longtemps, la graine Kong fut semé dans ma cervelle pas tout à fait terminée...
Je le savais en allant me coucher, le singe géant était dorénavant à mes côtés.
Ensemble nous allions détruire ces putains d'immeubles qui me foutaient le cafard...
Et partir très loin.
Réalisation: Merian C. Cooper, Ernest B. Schoedsack. Production: Merian C. Cooper, Ernest B. Schoedsack. Scénario: James A. Creelman, Ruth Rose. Montage: Ted Cheesman. Photographie: Eddie Linden, Vernon Walker, J.O. Taylor. Musique: Max Steiner. Avec: Fay Wray, Robert Armstrong, Bruce Cabot.
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7 septembre 2019 14H30
Salle 300
En présence de Winshluss