À la fin des années 70, le cinéma nippon va connaître un phénomène de production aussi étonnant qu’atypique, où bon nombre de très jeunes cinéastes vont profiter des possibilités du format 8mm pour autoproduire des bizarreries toutes plus libres et folles les unes que les autres, outrancières et provocatrices. Chargé de rage, de fureur, vociférant, hurlant, le jishu eiga est né, bien décidé à secouer le cinéma nippon d’alors, qui connaît un point mort et patine. Parmi les membres de cette "Nouvelle vague" punk qui va ringardiser instantanément les anciens, on retrouve des réalisateurs aujourd’hui connus et maintes fois célébrés ici-même, comme Shinya Tsukamoto (Tetsuo, Tokyo Fist), Sogo Ishii (Freeze, Burst City), Kiyoshi Kurosawa (Cure), ou bien encore le plus fou de tous, le maître Sono Sion (Tokyo Tribe, Suicide club). D’autres, connus uniquement des initiés, ne demandent qu’à voir leur créativité atteindre un plus large spectre. À l’époque, le mouvement perdure grâce au festival PIA qui depuis 1977 met en avant les talents qui émergent grâce au 8mm. Aujourd’hui restaurés en 2K à partir des positifs originaux, les onze films de cette anthologie délivrent une vue d’ensemble de tout un pan, méconnu mais ô combien essentiel, de notre cartographie du cinéma du Soleil Levant.

Dernière minute!
  • Mardi 11 septembre

    Une rencontre avec le réalisateur Bruno Dumont se tiendra à l'issue de la projection de COINCOIN ET LES Z'INHUMAINS 3 & 4.

  • Jeudi 13 septembre

    Une rencontre avec le réalisateur Zhou Shengwei se tiendra à l'issue de la projection de SHE.