Carte blanche Jaz Coleman
Né en 1960, l’anglais Jaz Coleman s’initie dès l’âge de six ans au violon et au piano. Il étudie ensuite plusieurs disciplines musicales, puis monte en 1978 Killing Joke, une référence dans le domaine du post-punk et du métal. On ne compte plus les groupes qui s’y réfèrent, à l’instar de Korn, Metallica, Soundgarden, ou encore Nirvana (qui n’hésite pas à s’inspirer allègrement du tube Eighties pour son Come as you are). Le groupe est véritablement révélé en 1985 à un plus large public par le morceau Love Like Blood ; ses albums, tels Night time ou Pandemonium appartiennent au panthéon du rock.
Le groupe saura évoluer pour retrouver sa créativité, pour se réinventer et retrouver la substantifique moelle de Killing Joke, tout en conservant un ton unique apporté par son charismatique leader. Ainsi, celui-ci n’hésite pas à insuffler aux créations son goût pour l’occultisme (l’album The Courtauld Talks ) et les expérimentations sonores de toutes sortes, tout en multipliant les tournées mémorables. Parallèlement au groupe, Coleman met en œuvre des projets avec Anne Dudley d’Art of Noise : Songs from the Victorious City , d’inspiration moyen-orientale, ou encore sa saga rock symphonique ( Us and Them: Symphonic Pink Floyd ; Kashmir: the Symphonic Led Zeppelin ).
Farouchement opposé au capitalisme, Coleman a par ailleurs décidé de changer sa nationalité pour devenir citoyen néozélandais. Il vit aujourd’hui sur une île sans électricité ni réseau téléphonique afin de se ressourcer, quitte à affoler ses fans, les laissant sans nouvelles. Mais que l’on se rassure, Jaz Coleman, l’ange noir du rock, revient toujours, et nous fait l’honneur d’une apparition pour cette édition.
Mémorable !