Nous avons tous un sous-sol. Ulrich Seidl nous fait visiter ceux d’un musicien obsédé par le Troisième Reich, d’un esclave sexuel corpulent, d’un amateur d’armes à feux, d’un chasseur exhibant ses trophées...
On ne présente plus l’autrichien Ulrich Seidl, digne successeur de son compatriote Thomas Bernhard lorsqu’il s’agit de porter un regard sur les dysfonctionnements humains, qui filme ses fictions (Dog Days, Import/Export) comme des documentaires, et inversement (Animal Love, Models, Jesus, You Know). Cet amoureux des marginaux qui se plaît à croquer avec un humour féroce les travers de l’individu, revient après sa trilogie Paradis avec cette succession de portraits envoûtants et chocs.